HOVART: QUAND LES CLAUSES SOCIALES AIDENT LES ENTREPRISES À RECRUTER DURABLEMENT

Créée en 1979 par Jean-Michel HOVART, l’entreprise du même nom s’est d’abord tournée vers l’activité de mécanique automobile avec l’ouverture d’un garage automobile. Ce n’est que 10 ans plus tard que l’entreprise prend le virage de la maintenance technique des transports en commun, son cœur de métier aujourd’hui.

Quel bilan faites-vous de cette expérience de recrutement via les clauses sociales ?

J-M.B: On sait que le recrutement, surtout dans les métiers techniques est compliqué. Nous tentons régulièrement de nous renouveler à ce niveau pour capter plus de candidatures. Je pense que nous sommes assez ouverts. Le savoir-être est devenu de plus en plus important pour nous car nous sommes capables de former sur le savoir-faire.

Travailler avec la MiE sur les clauses sociales a été positif car M. GERNEZ avait fait un gros travail de préqualification des candidatures pour nous présenter des candidats très motivés, sans avoir nécessairement de diplôme. Les candidats ont su nous montrer qu’ils avaient envie de travailler. Nous avons aussi été très régulièrement en contact avec M. GERNEZ, permettant un suivi de nos recrutements.

L’entreprise a progressivement su se faire une place sur tout l’hexagone grâce à des collaborations avec la RATP développement, KEOLIS ou encore Bombardier. Pourtant, malgré cette croissance et l’implantation dans de nouveaux locaux à Villeneuve d’Ascq en 2012, l’entreprise peine à recruter.

Pour pallier cela et à la suite de l’obtention d’un appel d’offre, l’entreprise se tourne vers les clauses sociales pour ses recrutements. Jean-Michel BAUWENS, chargé d’affaires, nous en dit plus sur cette expérience.

Comment avez-vous été amené à mettre en place des clauses sociales dans vos recrutements ?

J-M.B: Nous devions réaliser un chantier de rénovation du tramway, qui intégrait environ 35 heures de clauses sociales. Cela nous semblait contraignant au début pourtant, nous en avons finalement réalisé près de 300! Dans un premier temps, nous avions rencontré M. GERNEZ* pour recruter les candidats sur des postes de mécanicien, carrossier et électricien. Cet échange nous a permis de mieux comprendre la philosophie des clauses sociales. Nous avions directement rencontré les candidats, sans même avoir vu leur CV au préalable. Après une présentation collective, nous avions réalisé des entretiens individuels qui nous ont permis de repérer deux candidats dont l’un est toujours présent dans nos effectifs, après une étape d’intérim puis un CDD.

Avant ce marché, nous ne connaissions pas les clauses sociales. Nous avions déjà entamé des recherches sur l’insertion professionnelle, mais cela n’avait pas répondu à nos attentes. C’est avec ce nouveau marché, nous obligeant à appliquer des clauses sociales, que nous avons finalement intégrer l’insertion dans nos recrutements. Je pense que nous avons vraiment essayé de jouer le jeu et ce fut une bonne expérience. Cette notion d’insertion, à travers les clauses sociales, nous a véritablement permis de recruter alors que se sont des métiers où nous rencontrons des difficultés pour trouver des candidats.

Quels sont vos projets de recrutements ?

J-M.B: Aujourd’hui, nous n’avons pas prévu de recruter mais nous continuons à nous développer. Nous répondons de plus en plus aux appels d’offres de maintenance des transports en commun sur tout l’hexagone: Rennes, Toulouse, Strasbourg… Aujourd’hui, nous n’hésitons plus à faire aussi appel à la clause sociale dans ce cadre. Notre champ d’activité étant centré sur la maintenance et la rénovation de véhicules pour les transports en commun, nous sommes toutefois régulièrement en recherche de peintres-carrossiers.

*ndlr: chargé de mission clauses sociales au sein de la MiE